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vendredi 4 mars 2011

Entretien avec Ayo : son troisième album, Billie-Eve

[Retranscription à partir de la vidéo]

C’était mon rêve d’enregistrer un album plus simple. Très simple, presque dans le sens Less is more. Et bien sûr, il était de ma volonté de réaliser un album au son plus rock. Alors, le son a beaucoup changé, mais ma manière d’écrire la musique n’a pas vraiment changé. On y trouve toujours ce qu’il y avait avant, c’est juste une progression naturelle après mes deux premiers albums.

Mais lors du deuxième album, quand j’étais en tournée, j’ai joué des chansons sur scène avec une guitare électrique. Et j’ai tellement aimé ça que je me suis dit dans le bus que sur mon troisième album je voulais jouer de la guitare électrique et que mon son serait plus électrique. Alors, j’ai décidé d’entrer en studio. J’étais vraiment heureuse et chanceuse de pouvoir travailler avec de grands musiciens qui me donnaient ce son aussi. Car ils correspondent à une grande part du son aussi, le guitariste Craig Ross certainement.

Peut-être ai-je eu le besoin de me libérer. Encore plus car la musique a toujours été une thérapie pour moi. Elle a toujours été thérapeutique pour moi. La musique guérit. Et parfois, on a envie de s’ouvrir à 100 %.

J’ai ressenti le besoin encore plus pressant de lâcher prise. On veut juste crier parfois, sans se sentir embarrassé. Pour moi, cela fait partie du fait de devenir de plus en plus une femme.

J’ai fait le cœur du disque en cinq jours. En fait, à l’époque quand je suis allée à New York, je me suis dit « c’est bon, on tient le disque ». Puis, j’ai quitté New York. Quand j’étais enceinte de huit mois, je suis allée à l’hôpital parce que j’avais des contractions. Alors, j’avais le baby blues. Et j’ai recommencé à écrire des chansons. Mais, seulement dans ma tête car je n’avais pas d’instruments à l’hôpital. Alors, j’ai écrit toutes ces chansons. Et quand j’ai donné naissance à mon bébé, j’ai appelé Jean-Philippe Allard et je lui ai dit que je ressentais le besoin de retourner en studio, que l’album n’était pas fini et que j’avais besoin d’avoir ces chansons sur l’album. Il a dit qu’il pensait la même chose et il m’a réservé un studio d’enregistrement à Paris. Et je suis retournée pendant deux jours en studio à Paris.

Je suis allée en studio et j’ai enregistré la plupart de mes chansons en une seule prise. Parce que je pense qu’il y a toute la magie dans la première prise. C’est le premier résultat, là où il y a le plus d’énergie. Cela a un impact différent, il se passe quelque chose que l’on ne retrouve pas à la deuxième, troisième ou quatrième prise. La chanson My Man par exemple, j’ai essayé de la réenregistrer à New York. Et on a gardé la prise que j’avais faite avec tout le groupe. Mais, quand j’ai réécouté la chanson, j’ai trouvé que la démo était meilleure. Alors, j’ai mis la démo sur l’album, parce que les sensations étaient meilleures pour moi. Il y avait plus de sensations, plus de magie, des vibrations différentes, un groove différent. Quelque chose que je n’avais pas réussi à reproduire avec les autres prises.

La chanson que je vais chanter s’appelle Black Spoon. C’est ce qui arrive à une cuillère quand on prépare de l’héroïne. Quand les personnes droguées préparent de l’héroïne, elles brûlent le dessous de la cuillère avec un briquet. Et de cette manière, la cuillère devient noir en dessous.

C’est peut-être l’histoire de quelqu’un qui est accro à la drogue. Mais en fait, cela a été inspiré par la vie en elle-même. J’avais envie de faire comprendre aux jeunes qu’il ne faut pas prendre cette direction. Faire savoir ce qui se passe quand on prend de l’héroïne. Cela depuis ma perspective, depuis mon point de vue. Je n’ai jamais pris de drogue, dieu merci. Mais quelque part, je sais à quoi ça mène. Par rapport à mon histoire personnelle, puisque ma mère était malheureusement accro à la drogue. Mais, ce n’est pas une chanson à propos de ma mère. C’est plutôt pour dire de ne pas toucher à la drogue. Tu dois profiter de la vie. Mais, prendre de l’héroïne n’est pas un bon moyen pour cela.

Merci Clémentine Péron (traduction de départ).

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